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jeudi 6 février 2014

Politique | Nicolas Sarkozy a t- il un avenir politique ?

Si le 1er tour de la présidentielle avait lieu dimanche 21 avril, Nicolas Sarkozy, arriverait en tête avec 30% des voix, selon une enquête Ifop-Fiducial-Europe 1. Si l'impopularité de François Hollande ne fait aucun doute, le terrain est-il pour autant favorable au retour de l'ex-président ?

L'ex-président de la République serait crédité de 30 % des voix si le premier tour de la présidentielle avait lieu ce dimanche. Les résultats de l'enquête Ifop-Fiducial-Europe 1 sont encourageants pour Nicolas Sarkozy qui évoquait début mars son retour en politique.  "Il y aura malheureusement un moment où la question ne sera plus : 'avez-vous envie' mais 'aurez-vous le choix ' (...) Dans ce cas, effectivement, je serai obligé d'y aller. Pas par envie. Par devoir. Uniquement parce qu'il s'agit de la France" confiait- il au magazine Valeurs Actuelles.  Si l'impopularité de François Hollande ne fait aucun doute, le terrain est il pour autant favorable au retour de l'ex-président ?

Nicolas Sarkozy et la Justice
Le point faible de Nicolas Sarkozy, c'est la Justice. Depuis juin 2012, il est un justiciable comme les autres et les affaires dans lesquelles il est mis en cause sont nombreuses. 
Le parquet de Paris a ouvert ce vendredi 19 avril une information judiciaire contre X pour "corruption active et passive", "trafic d'influence", "faux et usage de faux", "abus de biens sociaux", "blanchiment, complicité et recel de ces délits". Des juges vont enquêter sur les accusations concernant le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 lancées par Ziad Takieddine. Selon l'homme d'affaires franco-libanais, le régime lybien de Mouammar Kadhafi aurait été particulièrement généreux avec la France pendant la campagne de Nicolas Sarkozy et après son accession au pouvoir en 2007.
Le 21 mars, Nicolas Sarkozy est mis en examen par Jean-Marc Gentil pour abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt. Le juge d'instruction bordelais le soupconne d'avoir obtenu des sommes importantes d'argent par le biais de Patrice de Maistre, alors gestionnaire de fortune de la milliardaire, afin de financer sa campagne présidentielle. 
L'ancien président est également mis en cause dans l'affaire Karachi. Il aurait contribué au financement illégal de la campagne de François Balladur en1995, alors qu'il était ministre du Budget.
Un juge enquête aussi depuis le début de l'année sur la régularité des contrats conclus, sans appel d'offres, entre l'Elysée et neuf instituts de sondage sous Nicolas Sarkozy.
Enfin, le nom de Nicolas Sarkozy apparait dans l'affaire Tapie-Lagarde. Il aurait eu un rôle dans la décision d'arbitrage donnée par Christine Lagarde en faveur de Bernard Tapie dans l'affaire l'opposant au Crédit Lyonnais.

Nicolas Sarkozy et l' UMP
En plus d'être embêté par ces affaires avec la Justice, Nicolas Sarkozy ne pourra pas bénéficier des conditions qui lui avaient permis d'être désigné d'office candidat de l'UMP en 2007 et 2012. Bien que plebiscité par Brice Hortefeux et autres Nadine Morano, l'ancien candidat naturel de l'UMP devra se plier à l'exercice des primaires. Xavier Bertrand, Nathalie Kosciusko-Morizet, Francois Barroin, Francois Fillon, Jean-Francois Copé ; autant de concurrents que devrait affronter Nicolas Sarkozy en 2016 lors d'élections primaires, s'il se présentait. Son statut honorifique de candidat naturel de l'UMP n'y pourra plus rien.

Nicolas Sarkozy et l'opinion publique 
Malgré ses déboires judiciaires et la concurrence importante au sein de l'UMP, Nicolas Sarkozy reste plebiscité par l'opinion publique. Selon le même sondage Ifop-Fiducial-Europe 1, il est le politique qui a la plus grande cote d'avenir. 46% des personnes interrogées souhaitent qu'il joue à l'avenir un rôle important dans la vie politique française. Et quand la question est posée à des sympathisants UMP, la cote de l'ex-président monte à 79 %, un chiffre qui laisse penser que tout est possible si Nicolas Sarkozy réussi à esquiver la justice. Selon le site du journal Le Parisien, le parquet de Bordeaux envisagerait de requérir un non-lieu à l'égard de Nicolas Sarkozy suite à sa mise en examen pour abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt.
Rédigé le 20 avril 2013 

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